En me promenant aujourd'hui, j'ai découvert une communauté d'hommes et de femmes figés dans leur détresse au milieu de nulle part, regardant la nature partie dans le feu en quelques heures.

Comme c'est triste tout ces chemins sans un seul arbre vivant, en même temps cela donne de la grandeur à l'espace, des sentiers à perte de vue, pour de longues balades à découvrir.

Que symbolise Noël pour vous ?

Noël est une fête familiale qui symbolise l'intérieur de l'hiver. Il y a "avant" et "après" Noël, c'est un culbute. Noël c'est la fin de l'année en fait, en fêtes. Les fêtes de réveillon n'ont pas la même portée symbolique de réunion de famille retrouvée.


Croyez-vous au père Noël ?

Guirlandes et boules brillantes, on préparait le sapin, il était plus grand que jamais dans ce nouvel appartement dans lequel on venait d'emménager. On était réunis tous ensemble dans le grand salon, en écoutant de la musique à la radio sur le meuble tourne-disque Téléfunken. On était heureux. Il était tard. Après minuit, soudain on nous a dit d'aller nous cacher parce qu'IL arrivait. Moi je n'y croyais pas au père Noël, mais quand on a eu le droit de revenir, j'ai vu des traces de cendres sur la moquette, et ça c'était bien la preuve : jamais mes parents n'auraient osé salir la moquette...


Votre plus grand projet pour 2006 ?

Continuer de rester artiste et libre-penseur ici à New York et réussir la sortie de mon prochain album ainsi que la tournée qui s'en suivra.


Quel bilan faites-vous de l'année écoulée ?

Positif, j'ai remis ma vie en jeu, et j'ai bien fait.


Quels événements politiques, sociaux et culturels vous ont marqué cette année ?

La libération des Territoires en Israël, Cristo dans Central Park, le cyclone Katrina, le " Non " à l'Europe, le "Non" aux J.O. à Paris.


Quelles images 2005 vous ont marqué ?

Celles des attentats sanglants de Londres et de Jordanie, celles des écoles maternelles brûlées en France, celles des cyclones et raz-de-marée, celles des icebergs millénaires fondant comme des glaçons.


Un voeu pour la nouvelle année ?

Le développement accru des énergies nouvelles, la réutilisation des déchets, la réussite dans le travail sur une Terre de Justice et bien sûr l'Amour de mes proches.


Trois bonnes résolutions pour l'année à venir ?

Choisir de ne parler que lorsque mes propos ont un sens, manger pour le besoin, rester honnête vis-à-vis de mes ambitions, sans me laisser pervertir par celles des autres.

ALLO?!

Devine où chuis ?!

Voila c'est tout!... Je sais c'est pauvre!...

Je m'invente un pays où vivent des soleils
Qui incendient les mers et consument les nuits,
Les grands soleils de feu, de bronze ou de vermeil,
Les grandes fleurs soleils, les grands soleils soucis,
Ce pays est un rêve où rêvent mes saisons
Et dans ce pays-là, j'ai bâti ma maison.

Ma maison est un bois, mais c'est presque un jardin
Qui danse au crépuscule, autour d'un feu qui chante,
Où les fleurs se mirent dans un lac sans tain
Et leurs images embaument aux brises frissonnantes.
Aussi folle que l'aube, aussi belle que l'ombre,
Dans cette maison-là, j'ai installé ma chambre.

Ma chambre est une église où je suis, à la fois
Si je hante un instant, ce monument étrange
Et le prêtre et le Dieu, et le doute, à la fois
Et l'amour et la femme, et le démon et l'ange.
Au ciel de mon église, brûle un soleil de nuit.
Dans cette chambre-là, j'y ai couché mon lit.

Mon lit est une arène où se mène un combat
Sans merci, sans repos, je repars, tu reviens,
Une arène où l'on meurt aussi souvent que ça
Mais où l'on vit, pourtant, sans penser à demain,
Où mes grandes fatigues chantent quand je m'endors.
Je sais que, dans ce lit, j'ai ma vie, j'ai ma mort.

Je m'invente un pays où vivent des soleils
Qui incendient les mers et consument les nuits,
Les grands soleils de feu, de bronze ou de vermeil,
Les grandes fleurs soleils, les grands soleils soucis.
Ce pays est un rêve où rêvent mes saisons
Et dans ce pays-là, j'ai bâti ta maison...
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Paroles: Barbara. Musique: François Wertheimer   1973

Aujourd'hui, j'ai senti l'air frais par moment, le soleil parfois chaud, j'ai vu l'herbe très verte, j'ai senti la noirceur du feu, j'ai marché sur de la glace, j'ai vu la neige au loin sur les sommets, les cheminées fumantes en bas dans la vallée, j'ai vu la vie dans toute sa splendeur, j'ai croisé des oiseaux aussi.

  J'ai croisé la paix, la sérénité, le bien être...